Lors de son départ du Temple à bord de son vieil HWK-290, Alan avait pensé que Yoda avait complètement perdu la raison. Ce n'était pas tant la mission d'infiltration qui lui avait été confiée qui lui paraissait invraisemblable... non, il en avait déjà effectué un trop grand nombre pour être rebuté par cette idée. Le hic provenait de la partenaire qui lui avait été assignée.

Mélodie Delharmonia.

La jeune femme était un Chevalier Jedi tout ce qu'il y a de plus respectable mais... elle était justement trop respectueuse des règles, ainsi que trop timide pour être déployée sur ce genre de mission... surtout lorsqu'elle connaîtrait les détails de leur "couverture".

Néanmoins, Valadiel avait conscience qu'il aurait plus de chances à essayer de convaincre un Wookiee de brûler toute la forêt de Kashyyyk que de dissuader le Grand Maître au sujet de sa décision d'impliquer Delharmonia dans toute cette histoire.

Et pourtant, le Chevalier se trouvait bien dans le dernier système connu où s'était rendue la jeune femme tandis qu'il venait tout juste de sortir de l'hyperespace. En revanche, il ne parvenait pas à détecter la balise du vaisseau monoplace de Mélodie. Il fallut plusieurs survols de la planète pour qu'Alan capte enfin un message radio.

/Ici le chevalier Mélodie Delharmonia. Je demande de l'aide d'urgence, mon vaisseau n'est plus en état pour voyager, voici les coordonnées indiquant où je me situe./

Alan activa le système de communication avant de lui répondre sur la même fréquence.

- Ici, le chevalier Alan Valadiel, à bord du Firebird. J'ai bien reçu les coordonnées alors reste où tu es, je vais venir te chercher.

Il fallut néanmoins un certain temps à Alan pour arriver aux coordonnées indiquées, puisque celles-ci se trouvaient au-delà du territoire ennemi. Heureusement, le Firebird bénéficiait d'excellents systèmes d'armement et surtout d'une vitesse largement suffisante pour éviter les tirs des canons atmosphériques.

Abaissant la rampe d'embarquement, il fit monter la jeune femme avant de quitter rapidement la planète, entrant dès que possible les calculs nécessaires pour leur prochain saut dans l'hyperespace. Ce ne fut qu'après avoir observé les étoiles se tordre autour d'eux qu'il daigna finalement relâcher quelque peu sa vigilence.

Mélodie avait certainement connu des jours meilleurs. Ses longs cheveux blonds étaient couverts de poussière et de branchages tandis que sa peau arborait ça et là des marques sombres ou rougies, là où elle s'était égratignée. Toutefois, il ne s'agissait que de blessures mineures et c'était surtout la fatigué qui accablait la jeune femme.

- Je remercie la Force pour avoir eu la chance de vous avoir contacté ... Comme vous pouvez constater mon vaisseau n'est vraiment plus apte au vol. C'est un miracle que j'ai pu bricolé mon émetteur.

Alan s'adossa contre le mur du couloir avant de croiser les bras, esquissant un léger sourire tout en secouant la tête de droite à gauche d'un air las.

- Mélodie, je te connais depuis ta première venue au Temple, quand tu étais haute comme trois pommes. Tu ne crois pas que tu pourrais laisser tomber le vouvoiement ? Nous sommes tous les deux des Chevaliers désormais, des égaux à tous les sens du terme, si cela ne te paraissait pas être le cas auparavant.

Le jeune Valadiel fit une courte pause avant de se décoller du mur. Posant une main sur le front de la jeune femme, il dégagea délicatement les mèches de cheveux sales qui obstruaient sa vue avant de plonger son regard dans le sien.

- La chance n'a pas joué un grand rôle dans toute cette histoire, par rapport aux manigances du vieux gnome... c'est lui qui m'a envoyé te chercher et il s'est avéré que mon timing était, comme à l'accoutumée, impeccable.

La sachant timide, il écarta sa main de son visage et lui indiqua le couloir de droite.

- Nous avons une nouvelle mission mais il nous reste trois jours de voyage devant nous alors tu vas commencer par aller prendre une bonne douche et surtout une bonne nuit de sommeil. Je pense que tu les as bien mérités. Une assiette de nourriture t'attendra dans tes quartiers. Tu ne pourras pas les manquer, j'ai mis une étiquette à ton nom sur la porte.

La voyant sur le point de tourner les talons en direction de la salle de main, il posa finalement une main sur son épaule avant de lui adresser un sourire étrangement doux pour cet homme réputé imperturbable.

- Je suis content que tu t'en sois sortie, Mélodie... vraiment.

Puis sans rien ajouter d'autre, il fit volte-face, sa longue cape voltigeant derrière lui alors qu'il regagnait le cockpit.

/Ici le chevalier Mélodie Delharmonia. Je demande de l'aide d'urgence, mon vaisseau n'est plus en état pour voyager, voici les coordonnées indiquant où je me situe./

- Ici, le chevalier Alan Valadiel, à bord du Firebird. J'ai bien reçu les coordonnées alors reste où tu es, je vais venir te chercher.


Il m'aida à monter à bord de son vaisseau, nous faisant rapidement quitter l'atmosphère. Alan effectua les calcul pour un bon dans l'hyperespace, je lâchais un soupir de soulagement quitter cette planète voulait dire que je venais de terminer ma mission.

- Je remercie la Force pour avoir eu la chance de vous avoir contacté ... Comme vous pouvez constater mon vaisseau n'est vraiment plus apte au vol. C'est un miracle que j'ai pu bricolé mon émetteur.

Alan s'était adossé contre le mur du couloir en croisant les bras. Il se mit à sourire secouant sa tête l'air las.

- Mélodie, je te connais depuis ta première venue au Temple, quand tu étais haute comme trois pommes. Tu ne crois pas que tu pourrais laisser tomber le vouvoiement ? Nous sommes tous les deux des Chevaliers désormais, des égaux à tous les sens du terme, si cela ne te paraissait pas être le cas auparavant.

Sa remarque me surprit tout autant que son geste envers moi. Il se déplaça vers moi glissant sa main dans mes cheveux. Je me crispais naturellement car les seuls contacte aussi tendre que j'avais eu venait de mon ancien maître, parfois cette relation père fille me manquait et je n'étais plus vraiment habitué au élan de tendresse. J'esquissais un léger sourire, le fixant dans les yeux.

- Je sais que c'est idiot mais ça fait bien longtemps que mon Maître m'a appris à vouvoyer les autres et je suis peut-être de votre rang, mais vous êtes toujours un cran au dessus. Je ferais de mon mieux pour vous tutoyer mais il me faudra du temps Maître Valadiel.

- La chance n'a pas joué un grand rôle dans toute cette histoire, par rapport aux manigances du vieux gnome... c'est lui qui m'a envoyé te chercher et il s'est avéré que mon timing était, comme à l'accoutumée, impeccable.

Je pris un air amusé à l'évocation de Maître Yoda.

- Vous avez mis quand même trois quart d'heure avant de me retrouver et je n'étais pas vraiment dans une zone propice à la sécurité. Mais je ne vais pas vous en blâmer, je tiens quand même à vous remercier et dès que nous serons de retour sur Coruscant j'en ferais de même avec Maître Yoda.

Il retira sa main de mon visage m'indiquant le couloir de droite, il s'était surement aperçu de ma gène.

- Nous avons une nouvelle mission mais il nous reste trois jours de voyage devant nous alors tu vas commencer par aller prendre une bonne douche et surtout une bonne nuit de sommeil. Je pense que tu les as bien mérités. Une assiette de nourriture t'attendra dans tes quartiers. Tu ne pourras pas les manquer, j'ai mis une étiquette à ton nom sur la porte.

Mon amusement se changea en étonnement, je ne pensais pas enchaîner avec une nouvelle mission aussi rapidement. Je pense qu'avec la fatigue je ne pouvais pas dissimuler aussi facilement que d'habitude mes émotions.

- Je ne pensais pas qu'on m'assignerait une nouvelle mission aussi rapidement. Je devais à l'origine faire mon rapport au Conseil puis retrouver Nadek pour son entraînement. Il ne va pas me voir très souvent si je suis envoyée un peu partout à travers la galaxie.

J'étais prête à partir dans le couloir qu'il m'avait indiqué mais il posa sa main sur mon épaule m'adressant l'un de ses rares sourire sincère.

- Je suis content que tu t'en sois sortie, Mélodie... vraiment.

Je ne savais pas vraiment quoi dire. J'étais un peu figée par cette réaction si humaine de la part du Général de Fer.

- À chaque mission nous prenons des risques. Je suis une jedi maintenant et il faudra vous habituer à me voir courir quelques risques tout comme je m'habitues à voir les autres Jedis partir en mission, je vais bien.

Il regagna rapidement le cockpit me laissant partir aux quartiers qu'ils m'avaient humblement prêter. Je traversais le couloir du Firebird jusqu'à la porte indiquant mon nom. Je vis que le quartier avait été soigneusement préparé pour une invité féminine ce qui m'étonna guerre sachant que le Conseil avait organisé cette mission alors que j'étais moi-même au travail.

Je trouvais un mini banquet pour moi toute seule composé de divers fruits et légumes ainsi que quelques viandes froides. Je préférais tout de même aller me débarbouiller avant de manger, question d'hygiène, vivre dans la nature ne fait pas de vous des sauvages en peu de temps.

Après une bonne douche bien délassante, j'avais éliminer toutes les traces de terre et de sang sécher. Une fois sortie de la douche je m’emmitouflais dans une armada de serviette douce. J'avais encore dans ma nouvelle chambre, ma ceinture ou j'avais mes remèdes maisons légué par mon Maître et les différents peuples que j'avais rencontré durant mes voyages. J'appliquais un baume sur les plaies et entailles sur mon visage, puis un petit bandage sur une vilaine plaie que j'avais désinfecté sur mon bras gauche.

Une fois mon travail terminé et sachant que mon repas n'allait se refroidir. Je commençais à regagner des forces mangeant de la viandes, des légumes et une salades de fruits improvisée. Après mon repas je sentais réellement les effets dévastateur de la fatigue, je n'avais pas de vêtement adéquate pour aller dormir, sachant qu'en mission on ne songe pas à prendre du repos. Je vérifiais si il y avais de quoi me changer pour la nuit mais apparemment il n'y avait pas grand chose à part d'autre serviette, des couvertures dodues. Je changeais de serviette préférant être au sec dans le lit avant de me glisser au lit pour un sommeil réparateur.

Les nuits sont souvent pavés de rêve lourd de sens, mais cette fois-ci le passé faisait surfasse.


- Je prendrais soin de la jeune Mélodie. Ne vous en faite pas Maître Yoda, a la fin de son éducation elle sera une Jedi exemplaire.

- Est-ce que je dois vous appeler Maître monsieur ?

- Oui le Conseil Jedi m'a finalement donné l'autorisation de te prendre comme padawan.


- Tu appliques le cataplasme sur la plaie pour qu'elle se désinfecte. Voilà ! Comme ça, et pour les empoisonnements tu utilises cette plantes dans un philtre.

- On peut aussi utiliser la Force pour guérir ?

- Lorsque tu seras suffisamment expérimenté tu pourras le faire tout comme moi. Mais il y a une limite à ne jamais dépasser, tu ne peux pas vaincre la mort. Si un jour tu te retrouve confrontée à cette situation ne tente jamais de ramener quelqu'un au mieux tu n'obtiendras rien et au pire tu le suivras. Les blessures en surface guérirons mais quand quelqu'un meurt, c'est triste mais définitif. Bats-toi jusqu'au bout mais il faut que tu saches qu'abandonner n'est pas un mal.


- Combien de temps est-il disparu mon enfant ?

- Depuis deux mois. Mais pourquoi je ne me rappel rien ?

- Parfois une partie de soi préfère oublier. La douleur peut-être si forte qu'à un certain point elle s'efface et nous laisse amnésique. Vous avez subit un lourd traumatisme mon enfant, laissez-vous le temps d'assimiler et pardonner.


- Alors nous revoilà au temple, je pensais qu'on irait ailleurs que sous le nez de l'Empire.


Rien qu'un bruissement de porte qui se ferme et je pu me réveiller. Je n'aimais pas ces souvenirs et me jamais me rappeler de ce qui est arrivé à mon Maître me perturbe encore. Il me restait encore que quelques heures de sommeil, mais je n'avais pas l'impression d'avoir dormi, je me sentais pire qu'à la fin de ma mission.

Je réussis tout de même à m'endormir pour le peu d'heure qui me restais, un droïde vint m'apporter de quoi déjeuner. Je me sentais en colère, je pensais avoir franchis un cap ou la disparition de mon Maître ... faisait partie de la vie, mais apparemment je m'étais trompée.

Je repris une douche rapidement pour me réveiller et je découvrais alors que tout mon équipement Jedi avait disparu ! Je n'avais plus rien, ni ma bure ni mon ensemble, mon sabre et ma ceinture-trousse médicale ! À la place j'avais une tenue simple ! Simple ! Mais j'étais une Jedi bon sang ! Mais où sont passés mes affaires ?

Je pris tout de même soin de m'habiller avec une tenue qui me semblait sobre mais il n'y avait pas grand chose à part un style Naboo et un style Tatooïnien. Je pris le style Naboo, mais j'étais furieuse, pourquoi il n'y avait pas de mot pour prévenir ou même une conversation plutôt dans la soirée. J'étais fatigué mais attentive.

Une fois préparé, je sortis et rejoins discrètement le cockpit où Alan Valadiel se trouvait. Mon Maître m'avait appris divers techniques de combat, la médecine, mais aussi l'espionnage autant dire les techniques du "Petit Jedi Parfait".

- Un petit message ou ne serais-ce qu'une discussion ça n'aurait pas été si mal.

Je croisais les bras, ma très mauvaise nuit et cette petite surprise faisait que j'étais vraiment sur les nerfs d'habitude je savais me contrôler. Utiliser le masque de la belle Jedi sur d'elle et parfaite, mais là je n'avais pas envie de jouer.

- Je veux tout de suite rentrer sur Coruscant ! Et je veux mes affaires !

Il ne pouvait peut-être pas comprendre pourquoi j'étais dans cet état de colère et de tristesse, mais avec la Force il comprendrais facilement que ça ne va pas.

- Je me moque de ce que tu as a dire ! Je veux ma trousse et mon sabre ! Garde mes vêtement si ça te chante mais fiche moi la paix, je suis fatigué ... Je te prie de m'excuser.

Je m'assis sur le fauteuil du co-pilote posant ma tête contre ma main.

Nous venions de sortir de l'hyper espace, au milieu de nulle part, Alan mit en place une connection avec le Temple et les Maîtres Jedis qui s'y trouvaient. Je pinçais mes lèvres regrettant mes paroles dîtes un peu plus tôt, j'avais réagi bêtement à cause d'une suite d’évènements qui n'avait finalement rien à voir avec lui. Maître Ban-Yaro répondit au message :

- Bonjour Maître Valadiel, que puis-je faire pour vous ?

- Bonjour Maître Ban-yaro, j'aimerais être mis en communication avec le Haut Conseil, en vue d'un changement dans la mission qui m'a été assignée.

- Bien entendu. Veuillez patienter quelques minutes, le Conseil est encore en session. Je vous préviendrai dès que la séance sera ajournée.

- Merci, je reste en stand-by.

J'étais toujours assise, les yeux dans le vide avant que je me tourne moi-même face à Alan dont je ne pouvais connaître son état d'esprit actuellement.

- Tes vêtements et ta ceinture d'équipement sont actuellement en train d'être nettoyés puisque j'ai eu la mauvaise idée de présumer que tu voudrais les récupérer dans un état plus propre qu'à ton arrivée ici. Quant à ton sabre laser, mon droide astromécano est actuellement en train d'en réparer le revêtement extérieur, qui était légèrement fissuré. Ce genre de problème est mineur mais si la fissure s'était élargie sans que tu t'en rendes compte, ton arme aurait pu exploser dans ta main, ce que je ne souhaitais guère.

J'ouvris la bouche pour ne serais-ce que lui répondre une excuse mais aucun son ne voulut sortir de moi, Alan continua.

- Tu les récupéreras donc d'ici une heure ou deux, tout au plus. Je vais demander au Conseil d'envoyer un vaisseau sur notre chemin pour que tu puisses être ramenée sur Coruscant, je m'acquitterai seul de la tâche qui nous avait été confiée.

Je baissais la tête me sentant idiote, alors il se détourna pour contacter quelqu'un d'autre. D'après l'apparence de la personne il semblait être mandalorien vu l'allure de son armure.

- Su'cuy Alan ! Cela fait plaisir de te voir en forme, ner vod. Que puis-je faire pour toi ?

- J'aurais besoin d'une guerrière mando pour une mission un peu délicate, du genre infiltration. Est-ce que tu penses que Briika ou Parja seraient libres ?

Je l’embêtais clairement puisqu'il songeait déjà à me remplacer, c'est franchement ce que n'importe qui aurait pensé, mais je n'en tenais pas rigueur c'était normal, il s'agissais tout de même d'une mission.

- Hm Parja ne pourra probablement pas t'assister, elle ne va pas tarder à accoucher. Si tu voyais Fi, il n'arrête pas de bouger dans tous les sens ! Il faut dire que c'est leur premier ik'aad après tout. Je vais demander à Briika par contre. Rien d'autre ?

Un petit air attendrit apparu sur mon visage alors qu'Alan continuait à parler à son interlocuteur, même si j'étais Jedi je restais humaine et une naissance était toujours une excellente nouvelle.

- Non, je te remercie, ner vod. Transmets mes félicitations aux heureux parents, et passe le bonjour aux autres s'il te plaît. J'essaierai de vous rendre visite dès que j'aurai un moment de libre.

- Tu sais que tu es toujours le bienvenu chez nous, Alan. Re'turcye mhi.

- A bientôt.

Alan ferma les yeux alors que je restais silencieuse il entra en contact avec son unité R2.

- Prépare la beskar'gam s'il te plaît. Il se pourrait que j'en ai besoin, finalement.

Il se leva de son siège et laissa la Force couler librement en lui, chassant ses sombres et la Force changea en lui, ce fut également mon cas alors que je fermais le contact avec ce qui me rongeait, ma présence se fit plus discrète dans la pièce et je me sentais plus légère. Alan se tourna vers moi avant de me dire :

- Tu es fatiguée et troublée par tes cauchemars, c'est pourquoi je ne retiendrai pas tes paroles contre toi mais souviens-toi que l'attachement est interdit, à des personnes comme à des objets. C'est peut-être cruel mais il nous est demandé de renoncer à tout ou presque. Si tu ne peux accepter le poids que cela fait peser sur tes épaules, demande au Conseil de t'assigner au département médical ou à l'enseignement des initiés. Sur le long terme, ce serait peut-être mieux.

Il me laissa seul dans le cockpit me laissant penser et réfléchir librement sur ce que j'allais devenir. Il était dans le couloir je n'avais pas besoin de le sentir pour savoir qu'il était là. Je me mis une gifle mentale, baffant ma stupidité avant d'aller le rejoindre dans le couloir.

- Tu dois certainement comprendre ou peut-être pas, je n'en sait rien, ce que je ressens. Ces objets son se qui me reste de mon passé, pour que je me rappel qui je suis et ce que je dois faire. Ils me rappellent mon Maître et sa philosophie c'est pour que je garde en tête l'objectif que je m'étais fixé en devenant padawan et que je reste sur le droit chemin ...

J'avais interrompu mon monologue pour reprendre sur un ton plus neutre :

- Si tu crois que je donnerais de meilleurs résultats en enseignant ou en guérissant hors que sur le terrain avec cette chose qui me bloque tu te fourres le doigt dans l'oeil. Ce problème vient de moi, j'ai pas à en faire pâtir les autres et quand j'aurais réussi à le régler alors je pourrais me consacrer au bien-être des autres sans les mettre en danger parce que je serais trop distraite ou en train de ruminer. Ce choix peut paraître égoïste mais c'est ce qui me permet d'être moi et d'avancer. Je veux que Nadek voit une Jedi forte et pas une vulgaire infirmière dépressive ça marche aussi avec les initiés.

Cette fois-ci je me sentais un peu mieux et plus joviale.

- Et franchement, si ce n'était pas moi qui devait t'accompagner tu aurais tout de suite senti que la Force ne t'aurait pas mis des bâtons dans les roues pour trouver une autre partenaire. Il faudrait que je me prévoie une garde-robe un peu plus fournie que deux vêtements si je dois passer pour une civile crédible.

Sur cette phrase, je le laissais un peu stupide dans le couloir avant d'aller faire un tour dans le vaisseau voir l'état de mes affaires au nettoyage et à la réparation.

J'étais arrivé à l'atelier ou le petit droïde réparait mon sabre. Je lui demandais si il n'y aurait aucun soucis lors de ses prochaines utilisations ou si je devais faire attention, il me répondit en pépiant - comme tout les autres modèle de sa catégorie ou presque - que je devrais utiliser mon sabre que si nécessaire car une réparation ne ferait qu'allonger un peu sa durée de vie le temps que nous trouvions les bon matériaux pour le remettre en parfait état. Je le remerciais pour son travail avant de repartir vers mes quartiers.

Une fois dans ma chambre je ne souhaitais pas dormir, je ne voulais pas retourner dans un sommeil qui ne m'apporterait aucun repos. Je décidais de faire le vide en moi, de me détendre totalement avant d'entrer en méditation, communiant avec la Force me lavant de la négativité dont j'avais fait preuve.

Je devais probablement avoir été dans une profonde méditation car je ne savais pas combien de temps s'était écoulé, mais Alan était à la porte de mes quartier.

Alan eut à peine le temps de compter mentalement jusqu'à trois avant que Mélodie ne débarque dans le couloir et prenne la parole d'un ton gêné.

- Tu dois certainement comprendre ou peut-être pas, je n'en sait rien, ce que je ressens. Ces objets sont ce qui me reste de mon passé, pour que je me rappelle qui je suis et ce que je dois faire. Ils me rappellent mon Maître et sa philosophie c'est pour ça que je garde en tête l'objectif que je m'étais fixé en devenant padawan et que je reste sur le droit chemin...

Le Chevalier s'en était évidemment douté en inspectant le compte de sa ceinture d'équipement mais il ne répliqua pas, laissant la jeune femme reprendre son souffle avant de poursuivre d'une voix plus posée.

- Si tu crois que je donnerais de meilleurs résultats en enseignant ou en guérissant hors que sur le terrain avec cette chose qui me bloque tu te fourres le doigt dans l'oeil. Ce problème vient de moi, j'ai pas à en faire pâtir les autres et quand j'aurais réussi à le régler alors je pourrais me consacrer au bien-être des autres sans les mettre en danger parce que je serais trop distraite ou en train de ruminer. Ce choix peut paraître égoïste mais c'est ce qui me permet d'être moi et d'avancer. Je veux que Nadek voit une Jedi forte et pas une vulgaire infirmière dépressive ça marche aussi avec les initiés.

Au moins, elle reconnaissait avoir un problème, c'était déjà ça. En revanche, le Jedi ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur la capacité de la jeune Delharmonia à maintenir son apparence de "Jedi forte" en toutes circonstances - et en particulier devant son Padawan - après la petite crise qu'elle avait piqué seulement quelques minutes plus tôt. Son humeur parut toutefois s'améliorer, puisqu'il se dégageait d'elle une certaine jovialité, par opposition à la colère et à la tristesse qui l'habitaient peu de temps auparavant.

- Et franchement, si ce n'était pas moi qui devait t'accompagner tu aurais tout de suite senti que la Force ne t'aurait pas mis des bâtons dans les roues pour trouver une autre partenaire. Il faudrait que je me prévoie une garde-robe un peu plus fournie que deux vêtements si je dois passer pour une civile crédible.

Alan arbora volontairement une expression de surprise feinte mais là encore, il ne répondit pas et se contenta au contraire de la regarder s'éloigner. Une fois qu'elle fut hors de vue, les traits de son visage laissèrent transparaître un léger sourire tandis qu'il activait le projecteur holographique miniature situé sur son gantelet.

L'image d'un guerrier mandalorien apparut alors sur son bras.

- Tu as entendu ça, Jag ?

- Parfaitement ner vod et je dois reconnaître qu'elle a du répondant, même si elle me laisse un peu perplexe.

Le Chevalier secoua la tête en signe d'amusement avant de reporter son attention sur son frère d'armes, qui s'adressait de nouveau à lui.

- Est-ce que j'annule la requête formulée à Briika ?

- Hm non. Il reste encore deux jours de voyages et je n'ai pas envie d'arriver sur place pour me rendre compte que ma partenaire a soudainement changé d'avis. Par contre, un petit changement de plan s'impose.

- De quel ordre ? L'interrogea Jag, dont le ton laissait percevoir sa curiosité.

- J'aimerais que tu m'envoies une petite escouade sur place avec un vaisseau suffisamment grand pour accueillir quelques passagers supplémentaires mais assez rapide pour pouvoir repartir très vite en cas de pépin.

- En d'autres termes, tu veux une équipe d'extraction au cas où les choses tourneraient mal. Cela ne change pas trop de d'habitude mais, si je puis me permettre, est-ce que tu as eu l'un de tes... pressentiments ?

Les yeux du Jedi se voilèrent un court instant, tandis que son esprit transcendait le temps et l'espace, s'immergeant dans la Force pour rechercher ce sentiment alarmant qu'il avait ressenti durant ses méditations, cette nuit.

- C'est très diffus mais oui, j'ai l'impression que cette mission ne sera pas de tout repos et sachant que les rangs Jedi sont très réduits ces temps-ci et que je ne fais pas confiance aux clones des générations récentes...

- Tu m'étonnes ! Ils sont dénués de la moindre personnalité, pires encore que les clone troopers de la Grande Armée... enfin bref, fais de ton mieux pour garder ta petite Jedi de bonne humeur et pour préparer la mission. On sera là pour te repêcher si tu venais à en avoir besoin.

- Merci Jag. Répondit Alan, avec sincérité.

- Si tu veux vraiment me remercier, évite de jouer les héros et reviens-nous entier ! Ce gosse à naître sera bien triste si son futur parrain n'est même pas là pour le voir souffler son premier gâteau d'anniversaire !

Et sur ces mots, le Mandalorien mit fin à la communication. Il se rappelait le jour où Fi lui avait fait promettre d'accepter de devenir le parrain de son premier enfant. L'ancien membre de l'escouade Delta avait toujours eu un sens de l'humour assez caustique mais il n'avait jamais oublié les efforts qu'Alan avait fournis pour l'aider à guérir, après qu'il ait subi de graves lésions cérébrales.

Songeant que Kal Skirata allait sans doute bientôt nager littéralement dans l'océan de petits-enfants que ses fils et filles adoptifs allaient lui offrir, Alan entreprit de rejoindre le cockpit avant d'adresser un message au Temple. Il y expliquait que finalement, la mission pourrait avoir lieu comme prévu mais qu'il faudrait quand même prévoir une permission pour Mélodie sur Coruscant, une fois cette mission menée à bien.

D2 l'informa par comlink que Mélodie était passée vérifier l'état de son sabre avant de regagner ses quartiers. C'est pourquoi il prit la direction de ces derniers mais ne franchit pas le seuil de la porte, sentant que la jeune femme était en méditation.

C'est pourquoi il s'adossa contre le mur faisant face à sa porte et croisa les bras tout en fermant les yeux, communiant silencieusement avec la Force en attendant que la jeune femme sorte de sa transe. Lorsqu'elle s'y résolut enfin et ouvrit la parole, il prit la parole d'une voix neutre.

- Maintenant que tu te trouves dans de meilleures dispositions, je vais te répondre franchement. Tes problèmes te concernent et je ne vais pas m'immiscer dans ta vie privée. Si tu penses que les missions sur le terrain constitueront une meilleure thérapie que les occupations du Temple, c'est ton choix. Toutefois, si tu venais à mettre en danger une mission ou des innocents par un manque flagrant de retenue et de contrôle comme celui dont tu as fait preuve tout à l'heure, ne crois pas que j'hésiterai un seul instant avant de te faire retirer du service actif. Le premier devoir d'un Jedi est envers les autres, pas envers lui-même.

Laissant échapper un léger soupir après ce monologue qui avait dû être aussi difficile à dire pour lui que d'entendre pour elle, même s'il lui avait parut nécessaire, le Chevalier reprit sur un ton égal.

- J'ai annulé ma requête pour m'entretenir avec le Conseil, et reporté la demande d'assistance aux Mandaloriens et j'espère ne pas avoir à le regretter ultérieurement. Quant à ta garde-robe...

Le Jedi ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire tandis qu'il faisait un geste de la main. A l'intérieur de la chambre de Mélodie, en face du petit placard où elle avait trouvé les deux premières tenues, un pan de mur coulissa pour laisser apparaître une garde-robe féminine des plus diversifiées, ainsi que deux valises, capables d'y entreposer au moins le tiers des habits présents.

- La volonté de la Force est une chose, Maître Delharmonia, mais par mon expérience et surtout par les très lourdes pertes que nous avons subies récemment, j'ai appris à ne pas m'en remettre uniquement à elle si je peux faire autrement.

Ses yeux se voilèrent un court instant tandis qu'il se remémorait les nombreux amis qu'il avait perdu pendant cette maudite guerre, parce que telle avait été la volonté de la Force... et Elena avait fait partie du nombre. Posant brièvement son regard sur elle, il prit une dernière fois la parole à son intention.

- Je t'attendrai dans le cockpit pour te fournir les détails de la mission mais garde à l'esprit que ce n'est pas moi qui l'ai choisie lorsque tu les auras entendus.

Et sur ces mots, celui que l'on avait surnommé le "Général de Fer" s'écarta du mur et se dirigea vers la cabine de pilotage, son ombre s'allongeant au fur et à mesure avec l'angle de l'éclairage, comme pour symboliser le lourd passé qu'il trainait derrière lui.

- Je voudrais juste savoir, que feront-nous du Firebird, il y a de forte probabilité que l'Empire connaisse ton vaisseau et donc de nous faire démasquer dès que nous arriverons à la station. Comment allons nous faire pour aller là-bas ?

Alan ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en écoutant parler la jeune femme. Sa question était très pertinente, et c'est pourquoi il y répondit avec sérieux.

- En effet. Nous laisserons le Firebird à des amis à moi, sur un monde proche de notre destination. Nous nous rendrons sur la station à bord d'un transport de passagers où nos places ont déjà été réservées.

L'idée de laisser son vaisseau à un étranger lui paraissait absolument inconcevable mais ses frères Mandos étaient loin d'être des étrangers, et il avait volé suffisamment longtemps au côté de Jag pour savoir que l'ancien commando républicain était un excellent pilote.

- Il y a des risques que pas mal de crapules que nous avons croisé un jour puisse nous reconnaître également. Pour ma part j'ai toujours été assidue dans mes missions -depuis que je suis chevalier et que je les effectue seule- et je n'ai pas encore été cherché par quelqu'un de leur genre, c'est probablement parce que je suis une femme. Mais vous, vous avez beaucoup voyagé, vous ne pensez pas que quelqu'un puisse vous reconnaître ?

Voilà encore une question pertinente, et à laquelle le Chevalier avait longuement réfléchi dès l'instant où Yoda lui avait confié cette mission. La réponse lui était apparue avec une étonnante clarté mais il ignorait si la vérité satisferait vraiment la jeune femme... ou si elle l'effrayerait. Songeant un instant à lui mentir, il préféra finalement se montrer honnête. Après tout, ils allaient devoir se faire confiance s'ils voulaient survivre à cette mission.

Se tournant à nouveau vers elle, il croisa les bras et laissa échapper un léger soupir de lassitude avant de répondre.

- Il est vrai que j'ai eu affaire à un très grand nombre de criminels, surtout pendant la guerre. Néanmoins... souviens-toi à quelle division de l'armée j'appartenais. Les Opérations Spéciales sont très différentes de l'armée régulière. Mon travail comportait surtout des extractions, des infiltrations et des assassinats. En d'autres termes, on peut dire que 80 à 90% des criminels qui ont croisé ma route n'ont pas survécu assez longtemps pour raconter leur histoire.

Que ce soit de sa main ou de celles de ses frères mandos, leurs adversaires avaient presque toujours fini par perdre la vie, ou bien à se retrouver dans un tel état qu'ils n'avaient plus été en mesure de formuler une parole intelligible...

C'était là encore un autre aspect de son ironique surnom, le général de fer.

- Si cela peut te rassurer, je vais quand même changer mon apparence. Non seulement mes vêtements mais aussi par rapport à mon visage. Les gens focalisent souvent leur attention sur les cheveux, la moustache et la barbe donc lorsque mon visage sera rasé de près et mes cheveux beaucoup plus courts, peut-être aussi une teinte plus sombre, les gens qui ne m'ont croisé qu'une ou deux fois seront bien en peine de me reconnaître.

Cela pouvait peut-être étrange mais le Jedi avait accompli suffisamment de missions sous couverture pour savoir que c'était vrai. D'ailleurs, l'apparence du Jedi sage qu'il arborait n'était pas là uniquement pour le décorum, c'était une manière supplémentaire de tromper ses ennemis sur sa véritable nature... mais cela, Mélodie n'avait pas besoin de le savoir.

- Vous pensez sincèrement que nous pouvons faire un couple crédible ?

Les mots qu'elle venait de prononcer d'une voix quelque peu timide constituaient la principale préoccupation de Valadiel depuis qu'on lui avait communiqué l'identité de sa coéquipière. La jeune Delharmonia était une Jedi irréprochable mais c'était justement cette qualité qui lui faisait perdre la flexibilité que ce genre de mission requérait d'eux.

Lui adressant un sourire amusé, Alan répondit avec un mélange de malice et d'humour.

- Si tu continues à me vouvoyer, j'en doute sincèrement. En comparaison, la crise de colère de tout à l'heure paraîtrait plus crédible.

Il ne put se retenir de rire devant la teinte empourprée que prirent les joues de son interlocutrice avant de poursuivre sur un ton plus sérieux.

- Très sincèrement, je l'ignore. J'ai déjà effectué des missions similaires mais la plupart du temps avec des femmes non Jedi. La seule Jedi avec qui j'en ai effectué une, et bien... disons simplement que nous étions proches, ce qui nous a permis de jouer parfaitement les rôles que l'on attendait de nous. Déclara-t-il, ses yeux se perdant un instant dans le vague.

Et pour cause, c'était Elena elle-même qui se trouvait en sa compagnie à ce moment là. Pour les autres missions en question, il avait été accompagné de guerrières mandos qui savaient très bien se glisser dans ce genre de rôle... même parfois trop bien peut-être, soulignant un intérêt à l'égard du chevalier qui avait été tout sauf feint.

- Ce n'est pas quelque chose que l'on apprend à l'académie, ni nulle part ailleurs en fait. Si tu veux vraiment être crédible, il faudra te convaincre, ne serait-ce qu'en apparence, que tu es mon égale. Tu devras oublier tout ce qui nous sépare, tu devras également faire abstraction des règles de l'attachement en public. En d'autres termes, tu auras besoin d'adapter les règles en ta faveur, et aussi de me faire confiance.

Tout en parlant, il s'était rapproché d'elle, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus distants que de quelques centimètres. Posant son regard azuré sur elle, il posa délicatement son index au niveau de sa tempe avant de continuer :

- Il te faudra imaginer ce que tu t'es toujours interdite d'imaginer : l'affection, la passion, le désir et l'amour... tout en parvenant à ne pas te laisser dominer par ces sentiments. C'est parce que c'est très difficile que les Jedi ont fini par les interdire complètement mais il n'en fut pas toujours ainsi. Toutefois, imaginer ne suffira peut-être pas.

Déplaçant son doigt, il le pointa ensuite au dessus de sa poitrine, à l'endroit où se trouvait son cœur.

- Les sentiments doivent être un minimum ressentis pour paraître vraiment réels... mais si tu laisses la jalousie, la possession et l'envie envahir ton cœur et tes pensées, c'est une pente très glissante que tu emprunteras... et dont tu te doutes de la destination.

Le Côté Obscur... peut-être avait-il été proche d'y céder à une époque mais quelque chose, sa sagesse Jedi ou bien son entraînement Mando, l'en avait détourné avant qu'il n'atteigne le point de non-retour.

Se détournant finalement d'elle, il attrapa une poignée de cartes de données sur le tableau de bord avant de les lui tendre.

- Les chances pour que tu ressentes ce genre de chose à mon égard étant infinitésimales, voici des enregistrements qui t'aideront à feindre de manière plutôt convaincante le comportement d'une épouse. Ce ne sera peut-être pas parfait mais nous trouverons bien un moyen de ne pas paraître suspicieux...

Les données en question étaient une compilation d'enregistrements donnés à certains commandos pour feindre ces situations spécifiques, ainsi que des interviews d'actrices réputées pour leurs talents sur l'holonet et même des études sur le comportement humain par un psychologue renommé. Bref, c'était tout ce qu'il avait pu se procurer pour l'aider dans le temps imparti.

- Je pense t'avoir tout dit, y a-t-il autre chose que tu désires savoir ?